LA GAZETTE DU BRUNCH N°42

Le brunch de mars 2008 renouait avec la tradition en accueillant un éditeur afin qu'il fasse découvrir son dernier bébé aux bruncheurs. Une fois n'est pas coutume, c'est Thomas qui, tout beau dans son tee-shirt Ystari ET son sweet de rapeur Ystari, est venu avec ses 2 boîtes de Metropolys sous le bras. Et les bruncheurs ne l'ont pas boudé même s'il a dû partager la vedette avec Pandemic qui a fait un carton.

Mais il y eu pleins d'autres parties endiablées ou studieuses dans une toujours aussi bonne ambiance. Et ce n'est pas le manque de discipline des bruncheurs (si 30 ce sont sagement inscrits avant la date limite, 20 ont préféré attendre la dernière semaine tandis que finalement seuls 35 étaient présents...) qui va nous empêcher de remettre ça en avril !

La star du jour était donc Metropolys. Un jeu Ystari est toujours très attendu et très apprécié. Metropolys ne fait pas exception et s'il ne fut plus attendu par les bruncheurs présents, il fut très apprécié. Et le grand 'plus' de cet Ystari nouveau est qu'il plaît à un large type de public ! Grâce aux règles 'familiale' et 'expert', il est idéal pour les brunchs du Clube où cohabitent initiés aux gros jeux et amateurs de jeux familiaux avec de la stratégie dedans.
Grâce à une règle simple et une mécanique originale qui fait fonctionner les neurones quelle qu'en soit la version, Metropolys a donc ravi les bruncheurs ! Et parfois, à cause de l'arrière-goût de "et si on en refaisait une ?", il était difficile de chopper une des deux boîtes de "pré-tirages" gentiment prêtées par l'éditeur qui signe ses jeux d'un Y qui veut dire Youpi. Il détient un nouveau record du jeu de plateau le plus joué lors d'un brunch !
Si d'aucuns critiquent le graphisme, dimanche, seuls les compliments et discussions stratégiques ont monopolisés les conversations entre parties.
Encore un succès, plus très surprenant, d'Ystari qui n'a pas fini de faire des heureux aux brunchs.

Pandemic fut l'autre grande nouveauté plébiscitée. Côté notes : que du 8 et 9 ! La boîte n'a pas eu le temps de prendre la poussière de tout l'après-midi, les parties se sont enchaînées, à chaque fois de plus en plus rapidement, le bouche à oreille faisant sont effet.
Pandemic est un jeu coopératif où il faut sauver le monde. Joli programme. Sa force : une règle extrêmement simple, rapide et efficace, qui le différencie de ses néanmoins très bons prédécesseurs coopératifs (Les Chevaliers de la Table Ronde, Horreur à Arkham ou Le Seigneur des Anneaux).
Ces références ont les mêmes ingrédients qui fonctionnent : rôle-play (assez indispensable pour une partie agréable), thèmes porteurs (pour ceux qui les connaissent) et règles pouvant décourager des joueurs occasionnels. Pandemic les prend tous à contre pied grâce à sa simplicité : pas de cartes actions avec de grands textes, tours de jeux rapides, actions logiques... Et ça marche ! Le plaisir de jouer vient immédiatement, la tension est palpable et 100% des bruncheurs ayant tenté de sauver le monde de méchants virus (... voire même ont réussi... sur la dernière action du dernier tour !) ont adoré.
Face aux très bonnes notes, une interrogation : cet enthousiasme, forcément un peu dû à la découverte du jeu ne va t-il pas redescendre après plusieurs parties ? Même Bruce Willis s'est lassé de sauver le monde... A voir donc lors des prochains brunchs !

Mi-figue, mi-raisin, d'autres nouveautés (plus ou moins fraîches) partagent les joueurs entre fans et plus réservés pour des moyennes... moyennes. Rattle Snake slalome entre 5 et 9, Surf's up, Dude ! laisse une vague impression hasardeuse... Guerre froide reste tiède, Ziegen Kriegen peut rendre chèvre car il récolte deux 10 rarissimes de joueurs comblés... mais tout le troupeau n'a pas suivi... et un 4 lui fait cruellement descendre sa moyenne !

Il y a des jeux qui plaisent... et d'autres qui font flop ! Ouf, il n'y en a peu et il y a de (presque) bonnes raisons. C'est le cas d'Origins, apporté par un bruncheur ambitieux... un (trop) gros calibre qui s'adresse à un public averti. Agora Barcelona fut quand à lui victime d'une erreur d'interprétation de règle et mérite une seconde chance ! Les Vents du Nord auraient pu s'en sortir mais, plombés par un 1, ils décrochent tout juste la moyenne... Quand on commence un brunch avec un Métropolys, les comparaisons avec les jeux suivants peuvent être cruelles !